“La maison est ce qui ferme pour réparer [...] et se ferme autour d’une ouverture” S. Petrosino La parcelle de 300 m² sur laquelle la maison sera construite se trouve au fond d’un cul-de-sac. Concevoir une villa dans sa forme «classique» signifiait avoir le bâtiment au milieu du lot et la vue sur le dos ou les côtés des maisons voisines, avec un jardin qui est le résultat de l’écart entre la maison et le mur de clôture.
Dans la tradition sénégalaise, le patio, l’espace «entre» l’exposition de la rue et l’intimité de la chambre est un élément qui caractérise la vie et la culture au Sénégal. C’est un lieu de rencontre sûr où tous les membres de la maison peuvent discuter, manger, se détendre, vivre en communauté. Inverser le volume permet de mettre au « centre » de la vie l’espace collectif, le patio. Le projet tourne le dos au dos d’autres habitations et recrée un environnement protégé et un filtre entre la rue et la salle : une ouverture autour d’une fermeture. La maison est répartie sur 3 niveaux : les volumes avancent et reculent par rapport aux fonctions tandis qu’un balcon tient tous les espaces ensemble en permettant aux niveaux supérieurs la vue sur le patio.
Au rez-de-chaussée, le salon avec cuisine américaine est l’espace principal donnant toute sa longueur sur le Patio. Au premier et deuxième étage se trouvent les chambres avec d’autres espaces communs pour la famille. Le terrain fait face à la voie publique seulement pour 5 mètres de largeur. Dans cette largeur ce place l’entrée de la villa marquée au sommet pour un mur délibérément aveugle et des volumes géométriques abstraits. Le fait qu’il n’a pas des fenêtres sur la façade permet à la construction de ne pas faire comprendre sa fonction de l’extérieur. En laissant à Teranga, l’hospitalité typique des familles sénégalaises, pour révéler qu’une fois entrés dans la construction la véritable conformation des espaces.
Pour les matériaux l’utilisation de la couleur blanche pour la maçonnerie et la menuiserie combiné avec le verre complètement transparent des balustrades symbolise l’intimité la plus profonde que nous pouvons trouver dans le demeurer une maison. La façade extérieure au sommet est recouverte de grès céramique qui ramène et reconnecte la maison avec l’extérieur, avec la rue, avec la vie à l’extérieur de l’oikos.